lundi 7 mai 2007

Un scénario pour la cause animale

Nota : Message édité en 2009.

(Clic pour agrandir).

Pitch de l' l'histoire :

Enfant d’un cirque polonais, le jeune Noé Singer, provoque une vague d’accidents en libérant innocemment - encore une fois - les animaux de leurs cages.
Réprimandé, craignant d’être séparé de sa mère circassienne, il fugue sous une nuit pluvieuse et traverse, sans le savoir, l’ancien camp nazi de Birkenau… Déjà, son empathie exceptionnelle lui permet de percevoir, les fantômes hurlants de ceux qui furent entassés et traités comme des bêtes...

Adulte, Noé Singer est un homme renfermé, mentalement fragile, et terrassé par une blessure d'amour...

Jusqu'au jour où, victime d'un étrange accident de chasse, ses vieux démons enfouis s’éveillent et l'entraînent dans une suite d'évènements contre-nature, pilotés par un jeune écoterroriste survolté opposé à un ponte de l’élevage industriel.

Noé, jouet de cette sale petite guerre entre les deux hommes, va alors devoir se révéler, et faire face à son destin le plus intime qu’il fuit depuis toujours, inextricablement lié aux animaux, esclaves de l’humanité.
Avec, en toile de fond, le fantôme de l'Arche mythique, qui les sauva tous...

Confronté à l'indicible horreur vécue par les animaux, il me démangeait d'écrire une histoire sur la réalité de la condition animale contemporaine.
Cette pulsion a pris corps dans un scénario de long-métrage, d'une durée approximative de 2h30.

Sujet ô combien complexe, casse-gueule, terrifiant, jamais exploré par le cinéma de fiction. Quand je me suis lancé à corps perdu dans ce projet démentiel, je n'avais aucune référence cinématographique approchant de près ou de loin ce thème pourtant si prégnant à notre vie courante. Car nous sommes hautement dépendants de la "matière" animale. Dépendants oui... mais à quel prix ? L'écrasante majorité préfère ignorer le problème, tant il est sanglant et inhumain...
Et à ce jour, hormis certains documentaires évoquant froidement le problème, l'Animal-esclave n'a jamais fait flamber l'imaginaire des scénaristes, et encore moins les studios de production.
Pourtant l'Animal Soumis est partout, invisible. Vidé de sa substance. Dénaturé. Transformé pour notre bon plaisir.

Je partais donc pour une aventure, dont j'ignorais à l'époque l'ampleur des difficultés.
Scribouillant depuis l'âge de 13 ans, je me formais sur le tas, sur internet, pour comprendre le langage scénaristique. Et du coup, je me suis mis à regarder les films autrement. J'essayais de saisir l'essence de leur rythme, le rôle narratif, synthétique et psychologique du dialogue, l'importance des noeuds dramatiques...
Six années. Six ans pour me former et écrire, n'être jamais satisfait, écrire, et réécrire, et réécrire encore une histoire, une trame intense, dérangeante, qui tienne le lecteur en haleine. Un conte moderne et brutal. Un drame "halluciné" mariant poésie, échos bibliques, et froide réalité metallique.

A chaque fois que je menaçais d'abandonner ce projet décidemment trop gros pour moi, je me remettais à regarder des images clandestines de tortures faites à l'animal. Alors la rage revenait au grand galop, et je compris progressivement que ce projet devenait increvable. Quitte à me perdre, à tout perdre.

Il a fallu défricher, effectuer un impitoyable tri dans la montagne d'images horrifiques que j'avais pour matière première. Mais aussi éviter la surenchère de souffrances qui ferait fuir le public, et les pièges - à l'instar d'earthlings - qui rendraient potentiellement ce projet infilmable.
Bref, écrire du tolérable. Et surtout, au-delà de l'histoire elle-même, au-delà de cette odyssée tragique, il fallu donner du sens à l'ensemble de l'oeuvre, afin d'éveiller certaines consciences endormies. C'est peut-être ce qui a été le plus dur...

Oh, je n'ai pas encore le melon pour prétendre qu'il s'agit meilleur scénario du monde. Il est certainement encore perfectible. Cependant, je suis intimement convaincu, que la matière, le thème, l'histoire elle-même peuvent troubler, interroger, susciter colère et révolte. J'ignore si le script est fondamentalement bon, mais je suis sûr qu'il est original et polémique !

Vers la fin, il m'est apparu que seul un acteur talentueux, sensible et engagé comme Joaquin Phoenix (ambassadeur de PETA) serait parfait pour le rôle-titre de Noé. Malheureusement, je n'ai pas encore les moyens de traduire mon travail dans la langue de Shakespeare pour lui faire parvenir le synopsis :-(

Alors, si vous êtes curieux - et patient - n'hésitez pas à vous lancer dans la lecture du script.
Les quelques personnes qui ont eu le cran de lire cette histoire sont au moins unanimes sur la réussite du visuel narratif : les mots que vous lirez se changeront aussitôt en images dans votre esprit.
Et encore mieux, si vous avez des relations dans le milieu... FAITES PASSER !
Dernier détail : Dans ce script, il y a aussi une musique belle, mélancolique et obsessionnelle de Takashi Kako, et qu'à un moment donné dans l'histoire, je vous suggère fortement d'écouter, afin de vous imprégner un peu plus de l'atmosphère.

Vos critiques et commentaires seront les bienvenus sur mon mail : galien1973@gmail.com.

Bonne lecture

PS : Pour les petits opportunistes, ce scénario est déposé à la SACD en France, mais il est aussi protégé aux USA...

mercredi 3 janvier 2007

La conscience des animaux

Personne n'est jamais entré dans la tête d'un dauphin, d'un chien ou d'un papillon. Ainsi, Personne ne peut affirmer que ces créatures, aussi infimes soient-elles, n'ont pas de conscience.

Les mécanistes soutiendront que l'animal ou l'insecte ne sont que unités vivantes autonomes, obéissant au programme génétique de survie de l’espèce, basé sur l'adaptation au milieu et la reproduction. Et la conscience n’apparaît qu’à l’échelon le plus élevé dans l'évolution des espèces : C’est-à-dire en l’Homme, l’Homme et son âme divine.
Tout ça, c'est un peu vite aller en besogne, je trouve…

Car il existe un doute à ces affirmations arrogantes.

Déjà, il y a un truc qui nous susurre que les créatures les plus proches de nous, disposent aussi de cette fameuse lumière intérieure. Les singes, avec leur capacité de se reconnaître dans un miroir, font vaciller cette exclusivité autoproclamée de la conscience de soi humaine.
Ceci dit, plus l'on « s'éloigne » de l'homme, moins le doute semble permis. Affirmer avec force que chaque puceron est conscient de sa propre existence, c'est s'attirer une honte internationale.

Reste que personne ne peut prouver "scientifiquement" cette absence ou présence de conscience chez l'animal.

A ce stade, il s'agit de bien cerner cette notion de conscience, que l'on peut envisager sous 2 angles distincts.

Il y a d'abord la conscience de soi. La conscience de son corps et son esprit. Cette faculté de fermer les yeux pour s'abstraire du monde qui nous entoure. Dans notre tête défilent des images, des mots, des sons. On se dit texto : « je veux lever le bras gauche » et l’on fait exprès de lever le bras droit pour mieux se moquer de nous-même. C'est une pensée multimédia, celle qui fait le triomphe de l'homme sur toutes les créatures du monde.

Et puis, il y a la conscience du monde.
La conscience entièrement tournée vers l'extérieur. La conscience des obstacles, des odeurs, des partenaires sexuels, du danger, du désir de survivre. Normalement, tous les êtres vivants sont dotés de cette conscience-là. Mais implique-t-elle nécessairement une certaine forme, même primaire, de conscience de soi ?

Oui et non.
Force est aussi de constater que l'homme, la plupart du temps, vit comme un animal. La plupart de ses actions, il les réalise sans réfléchir. Quand il mange, conduit, fait l'amour, marche dans la rue, observe un arbre, pique un sprint... dans ces moments-là, toute sa conscience est tournée vers l'extérieur. Des milliers d’informations instantanément traitées et résolues par tout son être. Ce qui ne l'empêche pas de se sentir "lui".
Toutes ces actions faites « sans réfléchir », toutes ces actions gérées par le pur instinct, n’éradiquent pas la conscience que nous avons de nous-mêmes, même si, dans ces moments d’action, elle reste passive.

La conscience de soi et la conscience du monde peuvent donc coexister dans un même corps.

Aussi, pourquoi ne pas envisager sérieusement que les animaux, même entièrement tournés vers le monde, possèdent eux aussi la conscience «passive» de leur propre vie ? Cette conscience d’où jaillit la peur ou l’envie, aussi intensément que nous-mêmes… premier pas, première sagesse pour redéfinir nos rapports avec ces autres Terriens, et aller vers plus de Justice, et de Vertu.

« Prends un animal au hasard (…) Regarde-le en face (…) Regarde-le te regarder, regarde bien, il te regarde… »

dimanche 24 décembre 2006

Jennifer Lopez a du sang sur les mains.

JE SUIS UN PEU ENERVE LA... Alors personnellement, je n'ai jamais kiffé JLO. Je n'aime pas sa musique, et elle a quelque chose de froid dans le regard qui m'évoque une certaine dureté de coeur. Aujourd'hui, cette impression est confirmée de manière éclatante...


Les "staaaars" qui portent de la vraie fourrure sont légion : Monica Belluci, Céline Dion, Deneuve, Adriana Karembeu, K-Maro, Paris Hilton, Beyoncé... mais JLO est sûrement la pire de tous parce qu'elle en... vend !

En 2005, elle a créé Sweetface, sa propre ligne de vêtement où la fourrure est largement représentée. Et porter des cadavres, elle adore ça, la JLO.
"Admirez" ce qui paradait, entre autres, au premier défilé Sweetface l'hiver dernier.
Ah le strass et les paillettes...

Révolant.

Au point que PETA a déclaré la guerre à JLO.
Non seulement des militants étaient présents à l'inauguration de Sweetface, histoire de foutre un peu le bordel, mais miss JLO a aussi ce rare "honneur" d'avoir son propre site anti-fourrure lancé par les défenseurs des animaux.

Mais la belle n'a pas froid aux yeux.
Elle assume ses choix meurtriers.
Elle n'hésite pas à s'afficher dans un clip avec de la peau de bête, et a même "obligé" le magazine américain Billboard a retirer au dernier moment, une pub anti-fourrure concoctée par PETA, montrant un animal dépiauté au-dessus d'une lettre ouverte à cette salope.

J'ignore si JLO a vu le film suivant, ce film investigé par PETA dans les fermes chinoises où l'on "fabrique" de la fourrure.
Bien entendu, pour ne pas tâcher de sang le futur manteau, il vaut mieux le prendre sur un animal encore vivant, vous me suivez... ?

Alors attention, ce film est particulièrement dur.
Même pour moi qui parvient relativement bien à ne pas me cacher sous la table, ces images sont proprement insoutenables.
MAIS IL FAUT LES VOIR POUR SAVOIR ! C'EST INDISPENSABLE POUR FAIRE BOUILLIR REVOLTE ET DEGOUT VIS-A-VIS DE CETTE INDUSTRIE ! ALORS COURAGE, REGARDEZ ! REGARDEZ ET SIGNEZ CETTE PETITION POUR QU'ELLE CESSE SON MASSACRE, SVP !

REGARDES J-LO, REGARDES LE VRAI PRIX DU BONHEUR ET DE LA SUPERFICIALITE, CONNASSE !

Edit : Il y a un petit bug dans cette vidéo, avec une courte séquence répétée 1 fois.




Honnêtement, je ne sais pas ce qui m'impressionne le plus. La pratique de dépiautage elle-même, le sang-froid et la pure cruauté du fermier, la plainte muette de l'animal... ?

NON, NON, NON et NON, jusqu'à ma propre mort, et même après, il faudra combattre cette barbarie qui ne mérite aucun mot tant elle est cruelle !

Schlomo le Juste

Schlomo fait partie de ces anonymes qui font de formidables actions, ni pour la gloire, ni pour susciter l'envie, mais juste en qualité d'homme de bien.

Je l'ai rencontré, un après-midi de décembre sur la plage quasi-déserte de Netanya (Israël). Il nourrissait 3 chats errants du littoral en leur donnant de la viande crue.
En discutant avec ce personnage fort sympathique, j'apprends que lui et sa femme nourrissent quotidiennement 400 à 500 chats des rues !!!
Et ceci uniquement sur ses propres deniers... (la ville estime à 20 000 le nombre de chats errants).

Et effectivement, en le suivant un petit peu dans sa tournée, j'ai pu constater à quel point tous les chats de la plage connaissent bien leur bienfaiteur.
J'ai vraiment été impressionné par le nombre de chats, sortant subitement de leur tanière, tous attirés par Schlomo comme par un aimant. D'habitude très méfiants envers les hommes, Schlomo a ce rare privilège de pouvoir les caresser, ou en prendre dans ses bras, tant la confiance semble absolue entre l'homme et ses protégés.
Schlomo appelle de nombreux chats par leurs noms, me raconte leur généologie, passe des colliers sur ses matous préférés afin de les "annoblir" un petit peu aux yeux des mauvaises gens.
Et il surprenant de voir des chats, si attachés à cet homme, trottiner derrière lui au point presque qu'il en oublient de manger leur ration quotidienne...

Cela fait 7 ans qu'il tourne quotidiennement en ville, deux heures par jour environ.
L'été, me raconte-t-il, est une saison problématique avec l'invasion de milliers de touristes. Beaucoup ne supportent pas de le voir nourrir les chats, et outre les insultes, Schlomo pourrait écoper de 1000 Shekels d'amende (env. 200 €) s'il était surpris à "salir" la voie publique avec sa viande.

Alors que fait Schlomo l'été ?

Eh bien... Il sort la nuit... avec son sac de nourriture, et il continue son infatigable mission de nourrir les créatures les plus affamées de la ville. Quelle abnégation...

Schlomo, au milieu d'une partie de Volley-Ball...

Et pendant qu'il joue, des chats se rassemblent encore autour
du fameux sac bleu à victuailles.

vendredi 22 décembre 2006

Campagnes contre les porte-cadavres

Il ne faut pas relâcher la pression !!!
Il faut inverser les rapports de forces.
Il faut substituer la culpabilité à l'ignorance.
Les associations de défense animale, sans relâche, continuent le combat : PETA aux Etats-Unis, la Fondation Brigitte Bardot en France, tous sont animés d'une volonté farouche de casser l'exploitation animale sous toutes ses formes.

La combat contre l'industrie de la fourrure fait partie de ces justes causes sur lesquelles il faut demeurer intransigeant quant à son abolition pure et simple.

Voici un bus de la Fondation BB qui s'est mis à circuler en fin d'année dans les beaux quartiers de la capitale.


Ou encore, dans un genre plus direct, la campagne-choc de PETA...


Et pour voir comment on "fabrique" cette fourrure, c'est ici (indispensable).

A poil, contre les zoos.

A Bangkok, le mannequin Patrick Ribbsaeter et sa femme Avi Siwa posent en Adam et Eve pour l'association People for PETA.
«Retour au Paradis, fermons tous les zoos», peut-on lire sur leur panneau.
Ces photos nourriront une campagne de pub début 2007 aux Philippines, en Inde, en Thaïlande et en Suède.

jeudi 21 décembre 2006

Pourquoi il devient compliqué de sauver les animaux

Dieu visita Noé et lui dit : « Une fois encore la terre est devenue invivable. Je dois agir. Construis une arche et rassemble un couple de chaque être vivant. Dans six mois, je ferai pleuvoir jusqu’à ce que le monde soit inondé et que tout ce qu’il y a de mauvais soit détruit. »
Et il lui remit les plans d’une arche que Noé étudia aussitôt.

Six mois passèrent et il commença à pleuvoir.
Mais Dieu regarda en bas et vit Noé très agité au milieu de sa cour où il n’y avait pas d’arche. Il lui lança alors un éclair qui vint s’écraser à ses pieds.

« Dieu pardonne moi » supplia Noé.
« J’ai fait de mon mieux pour construire l’arche, mais j’ai eu de gros problèmes.

J’ai demandé un permis de construire et on m’a dit que vos plans n’étaient pas conformes. Il a fallu que je les fasse refaire par un architecte diplômé et j’ai du me battre plusieurs mois avec le service Incendie au sujet du système d’alarme.
D’autre part, les textes définissant la nature des études d’impact à réaliser pour les constructions d’arches ne sont pas encore sortis.
Pendant ce temps, mes voisins se sont organisés en association de défense et ont déposé un recours car, selon leur avocat, le règlement du lotissement ne permet pas de construire des arches dans les cours. L’affaire sera jugée l’an prochain.
Le service de l’urbanisme a aussi déposé un mémoire sur les coûts des travaux pour amener l’arche jusqu’à la mer. J’ai eu beau leur dire que, dans le projet, c’est la mer qui montait jusqu’à l’arche, ils n’ont rien voulu savoir et ça va me coûter une fortune.
De toute façon, je n’ai pas la quantité de bois nécessaire car le Ministère du développement durable impose des restrictions d’abattage pour protéger les chouettes mouchetées.
J’aurai du mal à embarquer les couples des différentes espèces car la Société de protection des animaux a engagé une campagne pour interdire d’enfermer les animaux dans des locaux trop petits. Je risque d’être condamné pour cruauté envers les animaux avant même de partir.
Sans compter que beaucoup d’espèces sauvages ne doivent pas sortir de leur milieu naturel sans l’accord d’une commission scientifique paritaire internationale.
De son côté, le Comité des droits de la personne n’a pas encore statué sur le nombre de représentants des minorités visibles que je suis supposé engager sur le chantier. Mais comme le Ministère des finances a fait bloquer mes comptes pour être sûr que je ne quitte pas le pays sans verser des provisions sur les impôts à venir, il est possible que je ne puisse embaucher personne.
Franchement, il sera impossible de terminer l’arche avant 5 ou 6 ans dans le meilleur des cas. »

Alors, le ciel s’éclaircit, le soleil recommença à briller et un arc en ciel resplendit.
Noé leva les yeux vers Dieu et s’écria plein d’espoir : « Tu ne vas pas ravager le monde ? ».

« Non, » répondit Dieu, « ce n’est plus la peine, ton gouvernement s’en charge ».

[Plaisanterie en version québecoise]

Plus besoin de gazer les poulets...

Les 4000 poulets retrouvés morts dans un élevage de Sarrey (Haute-Marne) n'ont pas été frappé d'un virus aviaire, mais ont succombé... à l'asphyxie.
Ouf !
La France respire.

Tout va bien alors. Fin de l'alerte.
Et on est content pour l'éleveur UI n'a pas tout perdu : il lui reste 3500 individus dans l'unique bâtiment de son exploitation. Voilà. Chapitre clos.

Bon, à part ça, personne n'a soulevé le problème de ce genre d'élevage concentrationnaire. On va pouvoir continuer à acheter du poulet à 3€ chez LIDL.
Personne ne s'inquiète de rien, pas de débat, Tout est normal. Ceci n'était qu'un "accident" évidemment.

Et on ose à peine imaginer dans quelles conditions déplorables ont vécu ces volatiles...

lundi 18 décembre 2006

L'art de se fâcher avec votre ami carnivore.

Impossible de dormir.
Ma tête travaille toute seule.
Elle met spontanément en scène un dialogue au restaurant entre Mr Végé, avec son meilleur ami Mr Carni.
Mr Végé se régale avec son steack de soja agrémenté de pleins de produits de la terre, quand arrive le l'hypersteack-tartare de Mr Carni qui ouvre le feu :


- Ouach ! Je sens que je vais me RE-GA-LER ! Regarde un peu comme c'est beau ! Ca te fait pas envie ? Tu veux goûter ? Mmmm...
- Non merci, même pas en rêve, le steack-barbare c'est vraiment pas mon truc...
- Tartare, imbécile ! Tu connais rien à la vie ! Tu sais pas ce que tu loupes, mon grand !
- Non non, je confirme : c'est bien un steack barbare.
- Pourquoi tu dis ça ? C'est con.
- Non, comme ça... c'est juste que ton truc, là, il vient probablement d'un animal qui a atrocement souffert pour enfin finir dans ton assiette, c'est tout.
- Mouais. Faut bien manger, non ?
- Oui, oui, bien sur... toute une vie de souffrances pour t'offrir 5 minutes de plaisir, ça me paraît très équilibré comme façon de manger.
- Dis donc, t'as décidé de me pourrir la soirée, là ? Tu veux me culpabiliser? Toi t'es la gentille tortue qui t'enfile une feuille de salade, et moi, je suis le grand méchant loup qui cogne sur Brigitte Bardot, c'est ça l'histoire ?
- Pas du tout ! Pourquoi tu culpabiliserais ? Tu trouves ça normal de manger de la viande...
- Oui, exactement, je trouve ça NORMAL !
- Alors si c'est normal, en quoi ça te dérange ce que je te raconte ? Ta viande, elle pousse pas dans un potager, c'est pas moi qui vais t'apprendre ça, non ?
- Oui mais bon, j'ai pas forcément envie de connaître les détails...
- Ah !
- J'aime la viande, point. Le reste, je veux pas le savoir. Pour moi c'est normal de manger de la viande, ça fait pousser le cerveau, et ça répond à mes instincts carnivores.
- Tes instincts carnivores ?
- Oui.
- Hum... tu la vois la belle fille qui passe dans la rue, là ?
- Ah ouais, mignonne...
- Si j'allais la violer, là, tout de suite, histoire d'assouvir mes instincts génitaux...
- Mais t'es con, ça n'a rien à voir !
- Pourquoi ? C'est mon instinct, aussi ! Pourquoi je le réprimerais ?
- Parce que manger, c'est vital. Baiser, non.
- Parle pour toi. Si on baise pas, l'espèce s'éteint. Je veux assurer la pérennité de l'espèce, c'est tout.
- Oui mais elle sera pas d'accord !

Un silence se fait. Carni reprend :

- Okay, je te vois venir, l'animal non plus, il est pas d'accord. Bon, et puis tu veux en venir où là avec ta démonstration de hippie baba-cool ?
- Nulle part. Assumes ce que tu bouffes, c'est tout.
- Oui, j'assume, mais n'empêche que tu peux te gratter pour que je retourne au resto avec toi !
- Bon appétit... ah oui, à propos, tu sais qu'on peut chopper le ténia avec ton steack barbare ?

Quand l'océan ne chantera plus...

Une vie vaut une vie, et chaque être sensible - la souris ou l'éléphant - ressent son existence comme la chose la plus précieuse du monde.

Reste qu'à nos yeux, il y a des animaux plus emblématiques que d'autres sur la beauté et la souffrance du monde animal.
Les baleines et les grands singes font partie de cette faune capable d'émouvoir l'opinion publique, bien plus qu'un castor par exemple. Ils nous émeuvent par leurs tailles, leurs grâces, leur chants, leurs expressions, leurs mythologies...
Mais que pèse tout ce symbolisme face à l'ogre économique qui ne s'embarasse pas de sentiments, l'ogre économique qui considère la plante, ou l'animal, aussi beau soit-il, comme une simple "ressource" (Que je hait ce mot!).

Le Japon est connu pour ses pratiques de génocides baleinières, sous de pseudos pretextes scientifiques, alors que le véritable enjeu est la commercialisation du steack de baleine et l'éradication de la "concurrence baleinière" pour leur propre industrie de pêche. Quelle décadence...

C'est ici qu'il faut rendre hommage aux têtes brûlées de Greenpeace qui, avec leur petits moyens, risquent leur vie pour saboter cette chasse sanguinaire, et informer le public de l'horreur de ces pratiques.

Non seulement, l'océan serait bien triste, si un jour ne résonnait plus le merveilleux chant des cétacés, mais ce serait aussi une véritable catastrophe écologique, puisque les cadavres de vieilles baleines sont une source essentielle de nourriture pour les fonds marins les plus abyssaux, où la lumière ne passe jamais, et où la vie, semble vraiment venir d'un autre monde...