Avant la viande, la vie.
De la viande, de la viande, encore de la viande, jusqu'à en vomir, jusqu'à être submergé de cadavres...
Ainsi, pour le consommateur, ce rapport de l'homme à l'animal de boucherie débute uniquement avec le cellophane-polystyrène. Aborder ce qu'il y a avant le supermarché, c'est creuser cet inconscient qui bouscule la façade de nos existences dorées...
C'est ce que fait ce petit film. Il montre des images d'abattoirs, quelques égorgements sans effets spéciaux. Sauf le ralenti, perpétuel, le ralenti afin de bien prendre le temps de s'éclabousser l'âme. Et cette musique, tribale, primale, où l'acte de boucherie redevient presque un acte fondamental, instinctif, quasi-sexuel, dénué de compassion ou de réflexion, où l'homme s'affiche en superbe prédateur industriel, sûr de son geste. Ici l'homme affirme sa domination sans partage sur le monde qui l'entoure...
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